Meunier : un travail pénible, un statut à part

La crainte de la panne des moulins à Paris - Cairn.info

Le travail de meunier est difficile, les conditions de travail sont très dures. Il faut porter les sacs, rhabiller (piquer) les meules, entretenir le bief, surveiller et entretenir la mécanique, livrer la farine, gérer les périodes de gel, d’inondations ou encore de sécheresse, tenir la comptabilité…
Le métier s’accompagne souvent d’une activité d’élevage. Il dispose également d’un droit de pêche dans ses retenues.
Le meunier n’a pas le même statut que celui des agriculteurs. Le pain est alors la principale nourriture. Tout le monde va lui porter son grain à moudre.
Envié et jalousé, il fait partie des notables et a parfois une réputation douteuse.
À partir du XIVe siècle, pour éviter au meunier de prendre trop d’importance, le métier de boulanger lui est interdit.
Sous l’ancien régime, jusqu’au 18ème siècle, le meunier collecte également pour le seigneur local l’impôt de banalité sur la mouture du grain, droit qui permettait aux seigneurs d’obliger les gens de leur seigneurie à utiliser leurs installations (moulins, fours, pressoirs…) et qui fut supprimé en 1793.

Un moulin dans les Landes - Meunier piquant sa meule. F. Bernède. phot., Arjuzanx-Morcenx. Vers 1900, Fédération des Moulins de France.