Chaque village possédait et possède encore parfois, une croix de granit à sa sortie en direction de l’Église ; il en existe aussi en bordure des routes donnant accès au Bourg de Glénic, sur le C.D 63, à la croisée de ce chemin avec la route de Chalembert et sur la route de Villlely-Villegondry.

Autrefois, le convoi des défunts s’arrêtait au pied de la croix du village; les voisins, qui ne pouvaient assister aux obsèques, suivaient le corps jusqu’à la croix et le bénissaient pour un dernier adieu.

Le dimanche des Rameaux,  au retour de la messe, les paroissiens et les paroissiennes ne manquaient pas de déposer un brin de buis bénit sur le socle ou au pieds de la croix.

Beaucoup de terres, de prés et de bois portent le nom de la croix (La Croux).

L’abbé, Michel PENICAUT, ancien curé de Glénic, a donné le récit suivant, qu’il avait relevé sur le registre paroissial de Glénic (extrait de La Revue des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse,1941) :
« Le 29 mai 1889 a été bénite sur le parcours des processions des Rogations, la croix de Villely-Villegondry, sur le chemin du Mondoueix. Cette croix a été relevée près d’un siècle après la destruction de la croix en pierre qui y était. »

Presque que toutes les croix de la paroisse furent brisées pendant la Révolution par les MM.Beaufils, seigneurs de Peyzat. Celle du village de Villelot échappa, parce qu’on eut la précaution de la mettre dans la pêcherie qui en est voisine.
Seule celle de Peyzat resta debout, grâce à la protection d’un habitant du village, véritable hercule, qui menaça de mort les Beaufils, s’ils la touchaient.
Cette famille Beaufils, qui possédait la propriété de Peyzat, à l’exclusion des deux familles Robert et Villard, est, depuis 1888, complètement anéantie. Après la Révolution, ruinée, elle vendit ses biens à Peyzat, qui se composent du Château, réserve et de deux domaines. Le dernier Beaufils était prêtre ; son originalité ne lui permis pas de faire longtemps de ministère ; il habitait un petit château dans la paroisse de Les Mars (Canton d’Auzances). »

extrait de « Glénic », Jean-Claude et René PRUCHON, 1994