Le Moulin neuf et ses dépendances ont longtemps appartenu au Chapitre de Notre-Dame de La Chapelle-Taillefert avant le transfert de celui-ci à Guéret, jusqu’à l’adoption du décret du 2 novembre 1789 selon lequel les biens ecclésiastiques ont été déclarés biens nationaux. Devenus aliénables par la loi du 9 juillet 1790, ces biens sont vendus.
Selon un bail emphytéotique en date du 21 avril 1770, le moulin était exploité par Antoine GORJIN, époux de Jeanne DESMOULINS (puis leur fils Blaise) et son neveu François LAMBERT. La vente du Moulin neuf survient le 7 messidor an IV (25 juin 1796). François LAMBERT en devient l’acquéreur moyennant la somme de mille cent quatorze francs et soixante-quinze centimes, mais le bail continue à courir jusqu’en 1870 !
François LAMBERT décède à 76 ans le 22 juillet 1811, veuf de Jeanne ROBERT. Il était né le 27 janvier 1737, fils de René LAMBERT, meunier au Moulin neuf, et de Jeanne DESMOULINS, petit-fils de Menoux LAMBERT, meunier lui aussi au Moulin neuf.
Ses successeurs seront :
– Claude LAMBERT, son fils, époux de Silvaine PETIT de Villegondry
– Joseph GROSVALET, époux d’Anne DESMOULINS, et leur fils Jacques
– Silvain GORGEIN, petit-fils de Blaise, époux de Louise BORDAS
– Léonard LAMBERT, frère de Claude
– Jean LEBEAU, époux de Marie BAREIGE (en 1844)
– Louis GERBY, époux de Françoise LEBEAU
– François PARRAIN, époux de Jeanne GROSVALLET (en 1866, 1872 & 1876) et François, leur fils
– Jules LEGRAND, époux d’Anne Christine MOREAU
– Jean-François GUILLEBAUD, époux de Berthe BRILLANT (en 1886)
– Antoine PARRAIN, époux de Mélanie THEVENET – décédé le 24 novembre 1892 à 46 ans (propriétaire en 1881 & 1891)
– Jacques DESMOULIN, époux de Marie BEAUGET – 56 ans en 1895 (en 1896)
– Jean DESMOULIN, époux de Philomène PICAUD (en 1901)
– Ferdinand GENTY, né en 1874 à Saint-Victor, époux de Marie RIBOULET, née à Saint-Fiel (en 1906 et 1911)
Après 1911, le moulin cesse toute activité. Il sera laissé à l’abandon.
Un poème de René Villelot rend hommage à ce bâtiment délaissé et tombant en ruine à la fin des années 70.
Il sera finalement racheté par les actuels propriétaires et aménagé en habitation principale.
Aujourd’hui, le Moulin neuf a été entièrement restauré et transformé en gîte. Sa roue à palettes a été remise en place et est redevenue l’un des décors phares de la Creuse au fil de l’eau.
Liens annexes :
– Liste des meuniers du moulin neuf
– Poésie « Le moulin neuf » de René Villelot