Le moulin de Chibert : plus de 700 ans d’existence !
Ancienne possession des moines de l’abbaye cistercienne d’Aubepierres (fondée en 1149 par Saint Bernard de Clairvaux), le moulin de Chibert est le plus ancien des trois moulins de la commune qui subsistent sur la Creuse.
Sa construction date du 13ème siècle.
L’abbaye possédait autour de Chibert des terres d’une grande étendue constituées de granges (fermes) et notamment un « moulin situé à Vaumoins en aval de Glénic » : le moulin de Chibert.
C’est vers 1180/1200 que l’abbaye obtient le terrain d’un propriétaire riverain (Hélie de Ladapeyre) pour la construction d’une écluse et de son moulin. Celui-ci renonce en 1247 à tous les droits qu’il pourrait avoir sur le moulin récemment construit.
En 1744 l’abbaye d’Aubepierres disparaît. Déclaré bien national par le décret de l’Assemblée constituante du 2 novembre 1789, comme l’ensemble des biens ecclésiastiques, le moulin est acheté en 1791 par Jean et Philippe Thomasson (ancien maire de la commune de 1822 à 1842).
La famille Boursicot, actuelle propriétaire, va l’ acquérir vers la fin du 19ème siècle (Sylvain Boursicot fils). François Prosper Boursicot sera le dernier meunier à exploiter le moulin qui cessera son activité définitivement en 1932 après un arrêt de 1915 à 1919 (François Prosper est alors prisonnier des allemands).
Le moulin possédait deux roues à aubes qui ont disparu, le matériel de meunier ayant été vendu.
Prosper et sa femme Marie faisaient tourner le moulin nuit et jour. Le moulin produisait une farine faite de blé et de son (le brut) destinée à l’alimentation animale, des farines de froments de diverses qualités, de la farine de seigle.
Un dispositif permettait de broyer les pommes.
Il reste comme vestiges quelques éléments du mécanisme, la chambre des farines, le trieur.
Le logis du meunier est modeste, il comporte une pièce principale et une chambre. Un four à pain et quelques bâtiments agricoles complètent l’ensemble. Le bief est constitué d’un barrage de près de 100 mètres de long, un système de vannes (la vantellerie) permettait de réguler le niveau d’eau afin d’obtenir la meilleure force motrice.
Le chemin de pêcheur partant du viaduc et longeant la Creuse sur la rive gauche permet d’avoir une vue particulièrement belle du moulin Neuf puis du moulin de Chibert.
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