Les moulins à Glénic
A partir du Moyen Age, les moulins « banaux » étaient propriété du Roi, d’une abbaye ou, plus fréquemment, d’un seigneur. Leurs sujets devaient y faire moudre leur grain, moyennant un droit, appelé «ban». Pour faire fonctionner le moulin, le seigneur faisait appel à un meunier.
Le mécanisme était à meules : une grosse meule fixe, la gisante, sur laquelle un taquet poussait le grain écrasé par une meule mobile, la courante ou traînante, qui tournait dessus.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, apparaissent les cylindres métalliques. Ce nouveau mode d’écrasement permettait un débit plus rapide, il facilitait la séparation de la farine et du son. Cette séparation fut facilitée par l’apparition des premiers plansichters (le plansichter est composé de plusieurs caisses équipées de tamis, d’une ouverture de maille déterminée afin de pouvoir trier les différents produits de la mouture) qui ont remplacé les blutoirs.
Presque chaque village en bordure de rivière ou de ruisseau comptait un moulin à eau. Il en était ainsi à Glénic, avec sur la Creuse les moulins encore présents : moulin de Chanteranne, Moulin Neuf, moulin de Chibert, ou disparus : moulin de Villeraput (qui semble avoir cessé son activité vers 1710), moulin du Chatelard, et sur le ruisseau des Mazeaux : moulin de Lavaud, moulin des Côtes (autrefois moulin de Peyzat)
De nombreux moulins n’ont pu investir pour suivre cette évolution : ils étaient près de 40 000 en 1900, et seulement 650 moulins encore en activité un siècle plus tard.
En 1935, pour répondre aux problèmes posés par une capacité de mouture devenue excédentaire, un décret-loi a fixé pour chaque moulin un contingent, limitation de la quantité de blé que le moulin était autorisé à transformer en farine au cours d’une année.
auteur de l’article : Alain DUCHER, Glénic, 2012
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